David
December 3, 2011
Le secteur solaire se trouve aujourd'hui dans une situation paradoxale. Technologiquement le secteur progresse régulièrement depuis trente ans ; économiquement, les mauvaises nouvelles s'accumulent pour les entreprises qui y sont actives.Ainsi, dans un article récent du New York Times, Paul Krugman, "prix Nobel" d'économie en 2008, plaide pour un investissement massif sur la filière solaire. Il regrette que la faillite de Solyndra, entreprise de 1 100 salariés fabricant des panneaux solaires, ait servi à la fois à décrédibiliser l'investissement public et l'énergie solaire. Il souligne la contradiction entre les projets de prospection de gaz de roche et la fermeture de cette société emblématique.La France se trouve dans une situation similaire, puisque, nos chiffres le montrent, la dynamique des investissements dans le secteur solaire, à été quasiment interrompue en 2011. Le dépôt de bilan tout récent de Photowatt est une mauvaise nouvelle pour la filière.Ce ralentissement est en partie lié à la baisse des subventions publiques au secteur, au moins en france. Alors que la france des annes 70 a ete pionniere dans la recherche, avec le four solaire d'odeilho par exemple, dans le domaine du solaire thermique. Solarbidule, aux etats-unis, était aussi un symbole du soutien public à une filière émergente.Krugman indique cependant que la filière à réalisé des progrès de productivité très importants. Il fait un parallèle avec le secteur des semi-conducteurs : on constate que le prix des panneaux solaires suit une baisse constante, tout comme les puces électroniques ont suivi, avec la loi de Moore, une croissance régulière de leur puissance.Si cette tendance devait se confirmer, il faudrait espérer que l'atonie actuellement constatée de l'investissement solaire en france ne signifie pas que la france se retire d'un secteur à l'avenir prometteur.